Le travail de Luz Angela Lizarazo tourne autour des différents aspects sociaux de la vie urbaine actuelle. Immigration, paranoïa, (in)sécurité et, plus que tout, ce sentiment de fragilité qui s’est encore exacerbé ces dernières années, dans toutes les grandes villes du monde, que ce soit à Madrid, où elle a vécu durant près de 10 ans et plus encore à Bogota, où l’artiste vit désormais. Captant les angoisses de la population qui vit autour d’elle, elle les analyse, adaptant sans cesse le médium au sujet de son travail. Dès son retour dans son pays d’origine, elle fut submergée par l’angoisse de la population, ce sentiment de fragilité et d’insécurité qu’elle a par rapport à leur lieu de vie, sentiment que l’artiste a voulu contrecarrer par des grillages d’une grande esthétique apposés aux portes et aux fenêtres. Elle nous parle aussi de fragiles pensées de porcelaine, fleurs sombres envahissant les murs ou les visages, et d’oiseaux dont les mouvements risquent d’être entravés par leur longue queue tressée. Nouvelle race d’oiseaux transposée sur de la porcelaine, dessinés de quelques traits de crayons ou brodés de fils métalliques.